En parlant de front commun, je pense aussitôt à Martin Tétrault qui a du front tout le tour de la tête, mais qui n’a rien de commun. Martin Tétrault est un artiste en art visuel qui pour être certain de rester dans la dèche, s’est converti à la musique actuelle. En fait, ce genre de démarche vient me chercher dans mes petites certitudes bon marché. Il y a des gens sur cette planète qui s’organisent pour faire ce qui leur plaît, la plupart du temps. Monsieur Tétrault en est un bon exemple, et sa démarche vaut le détour. Nous sommes très loin de l’autoroute du showbizness, ici je ne conserverais que le biz pour bizarre et encore, aux yeux de qui? Rencontre très sympathique avec un artiste hors du commun.
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Le matin du jour de la rencontre avec ce plasticien sonore avait lieu le dévoilement des gens en nomination pour les prix très communs du Cala Artis parrainé par l’empire. Les cadenassés de l’empire que nous sommes avons fait le pied de grue à l’entrée de l’hôtel où se tenait cette conférence de presse, dans l’espoir de perturber un peu l’arrivée des veudettes qui s’y présenteraient.
Nous n’en n’avons pas vu beaucoup et c’est étonnant de constater à quel point une veudette se sent importante et occupée à longueur de journée, même devant une ligne de piquetage. Mais coudon il a des zones peuplées des plus communs des mortels et qui eux s’imaginent ben ben importants. Tant pis pour eux.
Pour retrouver mon sens commun, je suis allé au vernissage de Sylvain Chagnon à la CSN. Monsieur Chagnon employé au journal La Presse et qui s’est vu imposé des conditions de travail revues à la baisse a offert au STIJM (Syndicat des Travailleur(euse)s de l’Information du Jou… de Mon…) le montant de la vente d’une de ses toiles exposées. Geste de solidarité peu commun.
Sylvain Chagnon en compagnie de Raynald Leblanc lors du vernissage.
Puis il y a eu cette manifestation du front commun des employés de l’état dans le centre-ville de Montréal le samedi 20 mars, juste avant le printemps. Il y avait près de 70 000 personnes que certains qualifieraient de privilégiés. Parce que maintenant au Québec avoir un emploi c’est presque louche et s’il est bien payé c’est scandaleux. L’opinion publique est parfois sévère avec notre fonction publique, alors que si nous n’étions pas si parfaitement enrôlés par le patronat et l’État plutôt que de remplir un centre Bell à regarder une équipe de hockey médiocre nous pourrions sortir dans les rues à plusieurs milliers de personnes et réclamer des conditions de travail simplement respectables pour les infirmières, professeurs et tout autre corps de métiers qui nous sont indispensable. Coudon…
One Comment
Non mais TA………. c’est pas possible ce qu’un photographe en liberté peut faire, surtout quand il s’appelle Alain Décarie. Quand nous étions dans la grande bâtisse je savais que tu étais plein de talents mais depuis qu’ils nous ont cri……. sur le trottoir t’es encore plus fort. Jack B.